La Corée du Sud est l’un des hôtes officiels du festival Paris Quartier d’Eté 2013. Dans ses bagages, une curiosité : Symphoca Princess Bari est un opéra-ballet à la sauce kitsch et pop.
Son auteur ? Ehn-Me Ahn, prêtresse chamanique, experte en danse et musique coréenne, qui réalise dans ce spectacle total la fusion improbable entre la culture traditionnelle et la culture populaire. Si la Corée est la terre d’arts ancestraux, représentés ici par le pansori, art du récit chanté, accompagné au tambour, ce pays est aussi un terreau fertile pour la Korean Pop Music ou K-pop, dont le chanteur le plus célèbre est Psy.
Ce spectacle – passablement déjanté – propose de réconcilier les deux cultures en revisitant un conte très ancien. L’histoire de la princesse Bari, abandonnée à la naissance par son père, le roi, recueillie par des pêcheurs et qui traversera d’innombrables épreuves avant de retrouver son royaume. C’est le prétexte à une saga bruyante et colorée, aux costumes acidulés, pailletés ou lamés. La princesse rencontre tour à tour des mauvais garçons à scooter, des dames de la cour, des voleurs de grand chemin et autres personnages malfaisants.
Adeptes d’une chorégraphie physique (on saute, on roule et on court beaucoup), les interprètes forment à la fois le chœur et les multiples témoins du drame de la princesse. Ils sont soutenus par les chanteurs de pansori, deux hommes et deux femmes, au digne maintien, et les instruments traditionnels placés en fond de scène. Une batterie énergique se charge d’insuffler la rythmique pop à l’ensemble du spectacle. La scénographie en technicolor et le goût de la chorégraphe pour les tissus brillants de couleurs vives achèvent de faire de ce spectacle un feu d’artifice !