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Goffredo Petrassi, la redécouverte par Gianandrea Noseda

Dans une récente interview, le chef d'orchestre nous parlait de sa satisfaction de mener cette série de disques Chandos dédiés à la musique italienne symphonique de XXe siècle.

Bien oublié, fut une figure majeure de l'Italie musicale du XXe siècle, il fut un professeur recherché à l'Académie Santa Cecilia de Rome, où il eut, entre autre, comme élève : Ennio Morricone et Peter Maxwell Davis. Si l'on fait abstraction de quelques disques italiens parus chez Stradivarius et Fonit Cetra (dont la série des Concertos pour orchestre), la discographie est des plus minces et elle est essentiellement centrée sur la musique de chambre. On est donc bienheureux de découvrir sa musique religieuse, surtout, qu'elle est, comme le dit le chef « du niveau d'un Stravinsky ».

Composés dans les années 1930, le Magnificat et le Psaume IX, sont les œuvres d'un compositeur qui cherche un style à travers les avancées néo-classiques de Stravinsky et les recherches de ses contemporains Malipiero et Casella. Cette influence va se mêler à une redécouverte des compositeurs italiens de l'époque baroque que le jeune homme avait chanté adolescent dans une chorale d'église romaine. Le résultat est une musique à l'éclat foncièrement italien par son explosion de couleurs et par la rigueur de sa construction. Abandonnant la froide symétrie instrumentale de sa Partira pour orchestre, chef d'œuvre fondateur de son œuvre, Petrassi atteint ici un degré unique dans l'exaltation instrumentale et vocale.

, à la tête des forces du Teatro Regio, est absolument magistral par l'énergie qu'il déploie et par le soin qu'il accorde à soigner la luxuriance chorale.

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