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Le grand bazar du Weepers Circus

Un grand bazar. Effectivement, la variété tant musicale que textuelle conforte d'entrée l'intitulé générique de cet album-cd proposé par les éditions Gallimard Jeunesse Musique.

On retrouve avec bonheur certains chants traditionnels qui donnent lieu à des traitements particuliers. Le procédé d'accumulation de voix à l'unisson accompagnées par d'autres voix en onomatopées, correspond bien à l'arrivée des différents éléphants « qui se balançaient » avec des interventions amusantes fondées sur des jeux de mots. L'évolution de l'accompagnement passant d'un simple accordéon à une guitare électrique, une batterie, un saxophone dans une atmosphère rock' apporte un coup de jeune à « Il était un petit navire » tandis qu'une parodie de Georges Brassens laisse place à une version parlée-chantée rap avec quelques mots en verlan dans « Pirouette, cacahuète ». La chanson « Promenons-nous dans les bois » par des voix féminines, hormis les interventions agacées du loup, reste somme toute assez conventionnelle et bien organisée. Batterie, guitare et saxophone y sonnent bien. La version de « À la claire Fontaine » offre une touche d'onirisme par la voix discrète de l'interprète et son accompagnement planant.

D'autres chants écrits spécialement pour cet ouvrage complètent avec réussite l'ensemble. Et certaines personnalités de se joindre à notre groupe strasbourgeois, les . Ainsi, les ogres de Barback viennent apporter leur voix dans une chanson amusante, « dans l'Arche de Noé », tandis qu'Aldelbert s'illustre dans « L'extraordinaire numéro de Zouille le magicien » après quelques roulements de tambour. , le célèbre Deschien, montre son talent vocal dans « le Voleur de mélodie ». Les mélomanes s'amuseront à reconnaître certains tubes cités au hasard, comme le canon de Pachelbel ou encore le célèbre air de la Reine de la nuit de Mozart. Dick Rivers, au son des guitares électriques rock', évidemment, se prend pour un « super héros », à l'image de nos enfants qui rêvent. En revanche, Babet évoque de manière sensible « le petit garçon qui n'veut pas dormir ». Certaines chansons ne sont interprétées que par le , à l'instar d'un sympathique « Rock du loup ». Quant au « Paradis des goupils », il peut amener à réfléchir sur les conséquences de la science qui produit des poules… avec des dents !

Pour conclure, un agréable album aux coloris et dessins variés de Clotilde Perrin, avec des textes hauts en couleur et une musique également très diversifiée pour des émotions différentes et beaucoup de plaisir. On peut juste regretter l'absence des partitions pour les jeunes musiciens en herbe qui se délecteraient certainement de reproduire certaines mélodies spécialement composées en pensant à eux.

Un très bon moment à partager.

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