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DUBLOVE de Chaignaud et Bengolea : culture club version rasta

et poursuivent leur exploration de la culture club avec DUBLOVE.

Avec la collaboration de la danseuse , ils confrontent leurs corps aux vibrations de la musique électronique jamaïcaine, le Dub, né à Kingston à la fin des années 60. Un DJ mixe en direct les différentes pistes sonores dans de grandes boucles musicales. Le tout est diffusé par un énorme sound system placé en fond de scène – attention, les basses !

Face à cette musique non savante, perpétuellement mouvante car mixée en direct, il est difficile pour les deux chorégraphes de répondre par une danse écrite et rigoureuse, avec des comptes précis. Dans sa collaboration avec John Cage, Merce Cunningham poussait l'expérimentation à l'extrême en ne confrontant musique et danse que lors de la première sur scène. Mais toute la danse, d'une écriture extrêmement rigoureuse, était tenue par des comptes ! En académique chair, les trois danseurs utilisent un vocabulaire de mouvements très réduit (position de l'œuf, déboulés, poses statiques…) dans des combinaisons multiples et parallèles. Les parcours de , et se croisent rarement, sauf lorsqu'ils entremêlent leurs chaussons dans des positions acrobatiques.

Car les danseurs ont fait le choix des pointes comme « arme de résistance » (sic) et « pour confronter le plaisir de danser au défi de la douleur » (re-sic). Le pari est relevé ! Toujours sur pointes, le poids du corps reposant uniquement sur la cheville et jamais sur le coup de pied, les danseurs sont littéralement épuisés à la fin du spectacle. Le contraste entre leur danse contrainte et le sentiment de liberté inspiré par la musique est très puissant, à l'aune de cet étrange spectacle.

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