Les œuvres de Paganini accompagnent le violoniste Ilya Gringolts depuis son plus jeune âge. En 1998, à l'âge de 16 ans, il remporta le Concours Paganini de Gênes avant de graver, pour le label Bis, une lecture assez bluffante d'un ensemble de pièces dont une interprétation fascinante du Concerto pour violon n°1.
A seulement 31 ans, Il met les 24 Caprices sur le métier pour offrir une lecture discographique de ce chef d'œuvre redoutable aux exigences stratosphériques. On sait Ilya Gringolts des plus intéressés par toute l'amplitude du répertoire violonistique de Bach aux contemporains et par les recherches musicologiques les plus poussées (on se souvient d'un concert Bach avec Masaaki Suzuki au Verbier Festival). Dès lors, sa lecture de Paganini allie la précision technique à une grande évidence du style et des couleurs dont il fait ressortir la force de l'écriture et les gènes latins.
Cette interprétation vient prendre place dans une solide discographie aux références contemporaines : Tedi Papavrami-Aeon, Julia Fischer-Decca, James Ehnes (Telarc) ou plus anciennes : Itzhak Perlman-Emi ou Michael Rabin-Emi.
Quant à l'album d'Ilya Gringolts, il possède deux autres arguments en sa faveur : une prise de son exemplaire en termes de rondeur et de précision et un livret de présentation original à base d'un entretien avec le violoniste qui nous explique son rapport à la partition.