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Andris Nelsons magnifie Richard Strauss avec Birmingham

, depuis pas mal de temps déjà, est un artiste sur-occupé qui peu à peu étend son immense talent sur le monde de la musique dite classique.

Ce Letton, né à Riga en 1978, a prouvé ses réelles aptitudes comme pianiste, trompettiste et chanteur (baryton-basse) mais c'est le chef d'orchestre qui s'impose admirablement partout où il se produit. Il suit les master classes de Neeme Järvi et de Jorma Panula avant d'être choisi par son compatriote de renom Maris Jansons auprès duquel il parfait sa formation à partir de 2002. Dès l'année suivante, il devient chef principal de l'Orchestre national de Lettonie, poste qu'il conservera jusqu'en 2007. Deux ans plus tard,  il se produit pour la première fois au Metropolitan Opera de New York avec Turandot, l'opéra de Puccini. L'ascension se poursuit avec sa participation au Festival de Bayreuth 2010 où il supervise la soirée d'ouverture avec Lohengrin de Richard Wagner. Par ailleurs, il officie au Nordwestdeutsche Philharmonie d'Herford (Allemagne) entre 2006 et 2009. Il dirige au Studio de la BBC à Manchester et donne sa première prestation à la Philharmonie de la BBC en novembre 2007. La consécration se produit en octobre  2007 avec sa nomination comme directeur et chef principal de l'Orchestre de la ville de Birmingham où il devrait rester jusqu'en 2015. Il vient d'être appointé directeur musical de l'Orchestre symphonique de  Boston pour la prochaine saison 2014-15. Le critique Christian Merlin dans un papier publié  par Le Figaro le 18 janvier 2011 n'hésite pas à proclamer : « , c'est le futur Karajan ».

Notre adhésion est totale à son interprétation de trois des chefs-d'œuvre orchestraux de , les célèbres trois poèmes symphonies : Ainsi parla Zarathoustra, Don Juan et Till l'espiègle. Sa direction nerveuse, son travail d'ensemble et pupitre par pupitre, sa musicalité foncière, magnifient ces partitions pleines de charme, de beauté intrinsèque et d'exaltation communicative. Ses Strauss retrouvent sous sa baguette tout leur charme ravageur, leur dynamique communicatif et leur innocence étincelante. Et comme l'avance Nelsons : « La musique est la nourriture de l'âme ».

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