Jean-Benjamin de Laborde et le Trio Dauphine : deux belles découvertes à savourer sans modération.
Certains mélomanes connaissent le nom de Laborde. Porté par plusieurs personnages évoluant dans l'univers de la musique au XVIIIème siècle, ce patronyme a donné lieu à confusion. Mais Jean-Benjamin de Laborde, lui, a bien laissé trois recueils de chansons, plus à destination des salons que de la rue. Le Trio Dauphine y a puisé une quinzaine de petits bijoux que Maïlys de Villoutreys chante avec délicatesse. On se laisse porter par ces petits récits, charmants, amoureux. Les mots sont sculptés, les notes sont veloutées. Le trio d'instruments n'est pas en reste. Précision, musicalité, homogénéité, que du bon travail. Le tout bien servi par une prise de son de grande qualité, sensible, en particulier, sur la harpe.
Ce disque, au féminin, mérite une écoute au calme. Il restitue une beauté paisible et offre une détente en musique, précieuse en ces temps bien agités.