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Pappano, feu d’artifice chez Rossini

et ses musiciens romains offrent une démonstration stylée et pyrotechnique dans les ouvertures des opéras de Rossini.

A l'âge d'or du disque classique,  les ouvertures de Rossini étaient un passage obligé pour tout chef d'orchestre en tant soit peu « majeur » de la scène musicale. En effet, outre les grands chefs italiens de Toscanini à Abbado, des chefs d'orchestre comme Fritz Reiner, Leonard Bernstein, Charles Dutoit, Ferenc Fricsay, George Szell, Antal Dorati, Carlos Paita et bien d'autres affrontaient au disque ces partitions, cartes de visite essentielles sur le chemin de la virtuosité orchestrale et de l'art de la baguette. Désormais, c'est les symphonies de Mahler qui constituent la porte d'entrée discographique…au point que la plupart des orchestres mondiaux et des chefs  sont actuellement stylistiquement incapables d'affronter ces pièces, hautement exigeantes en matière de culture musicale et de technique orchestrale.

Heureusement avec et les musiciens de l'Orchestre de l'Académie nationale Sainte-Cécile de Rome, l'auditeur assiste à une démonstration. Les couleurs de l'orchestre sont idoines avec des cordes virtuoses et claires et une petite harmonie qui piaffe de bonheur dans ses interventions solistes. En grand chef d'opéra, connait les moindres recoins de Rossini et il sait animer la narration des ouvertures célèbres et moins célèbres proposées par cet album. En complément, un quatuor de solistes de l'orchestre (Carlo Tamponi à la flûte, Alessandro Carbonare à la clarinette, Francesco Bossone au basson et Alessio Allegrini au cor) proposent l'Andante e tema con variazioni.  

C'est donc sans peine que cet album s'impose comme la référence moderne avec le premier enregistrement de à La Scala (Decca 1996).

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