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Deux Quintettes délicatement poétisés par Pierre Génisson et le Quatuor 212

et le consacrent un splendide album à deux des quintettes pour clarinette et cordes les plus célèbres du répertoire.

Amoureux de la clarinette depuis toujours, fait montre d'une dextérité et d'une musicalité de premier plan dans l'interprétation du Quintette en la majeur K. 581 du Mozart de la grande maturité (1789). Mozart était d'ailleurs marié avec une cousine de , dont Génisson magnifie le Quintette en si bémol majeur op. 34, composé en 1811. Ces deux compositeurs, nés respectivement en 1756 et 1786, sont morts avant l'âge de 40 ans et, autre particularité commune, ils ont confié à la clarinette des pages aussi magnifiques qu'inoubliables. Chez Mozart le rôle du soliste est confondant d'intériorité et de beauté absolue, tant l'instrument à vent s'imbrique intimement dans le tissu musical sans jamais perdre sa position décisive. Cela est particulièrement vrai dans le deuxième mouvement, un Larghetto qui compte parmi les créations les plus immortelles, non seulement de son catalogue, mais au-delà, de toute la littérature musicale. Plus brillant, et disposant d'une expression laissant à la clarinette le rôle de soliste, le Quintette de Weber s'identifie avec aisance à un véritable petit concerto de chambre.

, magnifiquement secondé par le , composé de musiciens issus de l'orchestre du Metropolitan Opera de New York, déploie sa palette sonore et interprétative. Il suffit d'écouter le second mouvement, Fantasia-Adagio, retenu et alangui, mais non pas pathétique, pour comprendre le niveau d'assimilation qu'atteignent ces exécutions mémorables. Les mouvements Allegro et les Menuetto nous convient à une dégustation plus nerveuse et enjouée, voulue par ces deux grands maîtres du tournant du XVIIIe siècle.

Une lecture exemplaire qui comblera à coup sûr les auditeurs, novices ou chevronnés, qui en prendront connaissance.

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