Dans le cadre de New Settings, le programme de mécénat culturel d'Hermès, le Centre Georges Pompidou a proposé un « concert de danse » d'Ola Maciejewska avec plusieurs thérémines, un instrument inventé par Léon Thérémin dans l'entre-deux-guerres.
C'est un spectacle conceptuel et expérimental, à la frontière entre la danse et la musique contemporaine, que l'Ircam ne renierait pas. Ola Maciejewska, Polonaise vivant et travaillant à Paris, s'est fait connaître à l'occasion de son dernier spectacle Bombix Mori, où elle reprenait le costume de Loïe Fuller pour en déployer les ailes.
Ayant rencontré la famille de l'électroacousticien Léon Thérémin, concepteur d'une antenne qui produit des sons en fonction de mouvements produits à son approche, elle décide de s'en servir pour son nouveau spectacle, Dance Concert. Le principe ? Des antennes sont placées sur scène ou en hauteur et les danseuses s'en approchent, produisant ou modulant des sons. Chacun de leurs mouvements ou de leurs gestes contribue ainsi à créer une partition musicale.
La vocation utilitariste du geste semble cependant prédominer sur sa dimension plastique et le résultat esthétique global, très austère. Faute d'enjeu et de progression dramatique, le corps à corps entre les trois danseuses et ces antennes disséminées sur le plateau s'avère plutôt ennuyeux, une fois que le côté fascinant de la production du son s'est estompé.
Crédit photographique : © Martin Argyroglo