- ResMusica - https://www.resmusica.com -

Les lignes parallèles selon Julien Libeer et Raphaël Feye

Voici un disque réunissant des œuvres de , et . Couplage inhabituel. Existe-t-il, comme l'annonce le titre de cette parution, des lignes parallèles entre ces compositions ?

Le programme s'ouvre sur la Symphonie n° 49 « La Passione » de Haydn. Sous la baguette de , cette musique chante voluptueusement et déborde d'énergie et de couleurs chatoyantes. Puis, on nous sert une rareté discographique : Concertino dans le style classique de , élaboré en 1936, dont le langage musical fait penser aussi bien aux compositeurs baroques, comme Johann Sebastian Bach et Domenico Scarlatti, qu'aux auteurs néo-classiques, notamment à Igor Stravinsky, voire, dans le troisième mouvement, à Béla Bartók. rend hommage à cette page en évitant la virtuosité et le pathos. Loin de briller d'une manière purement démonstrative, il attire attention par la douceur du ton et toute une gamme de nuances qu'il développe placidement et en privilégiant la simplicité de la ligne mélodique.

Le disque se clôt sur le Concerto pour piano n° 27 de Mozart. Animés par l'esprit de sérénité, et nous font percevoir un Mozart débarrassé de la patine romantique, c'est-à-dire raffiné plutôt que charnu et léger plutôt que robuste, jamais grossier, mais aussi éloquent et, là où ceci est justifié, rhétorique.

Voici un disque très intéressant, mettant en valeur les différentes facettes de la musique classique et néo-classique, ces « lignes parallèles » qui forment un pont entre ces deux périodes.

 

(Visited 605 times, 1 visits today)