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Le printemps de la danse arabe à l’IMA

Lors de ces trois journées consacrées à la danse arabe à l'Institut du monde arabe, des propositions contemporaines parfois étonnantes sont présentées.

À l'initiative de l'Institut du monde arabe, plusieurs lieux se sont unis pour programmer ensemble le premier festival de danse arabe à Paris : le Théâtre national de la Danse de Chaillot, l'Atelier de Paris – CDCN, le Centre national de la danse, le CENTQUATRE et le Musée national de l'histoire de l'immigration.

Pour un homme encore vivant sous les décombres, le plus important est de retrouver chaque matin l'odeur du café. Dans KAWA solo à deux, des Tunisiens et , ce dernier s'extirpe de l'amoncellement de tasses qui jonchent le sol pour retrouver progressivement forme humaine et goût à la vie. C'est une danse sensuelle et poétique, d'une grande délicatesse. Elle offre un corps d'homme plein et généreux duquel affleure une belle sensibilité. Ventre, épaules, dos, bras frémissant s'enroulent, évoquant les familières figures de la danse du ventre ou du derviche tourneur, mais profondément enfouis au fond de cet homme, comme une réminiscence.

Walking de l'égyptienne met en scène un homme et une femme qui marchent. Dans leur complicité, ce geste anodin et furtif prend une nouvelle dimension qui s'épanouit dans ce duo protéiforme. Instinctive, organique, la danse se répand de l'homme à la femme comme dans une relation de couple. Dommage que les conditions de spectacle soient un peu sommaires, de simples pendrillons noirs en fond de scène, des projecteurs posés au ras du sol.

En short et brassière de boxe, Shayma Shoukry offre avec Portrait un solo introspectif et très personnel à son interprète . Il est basé sur la pulsation, le rythme. Ce solo témoigne d'une parfaite assimilation des techniques et des styles de danse de rue ou de club, mais avec une tonalité orientale.

Crédits photographiques © Jeff Rabillon, Mohamed Aboulmaati

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