Suite aux annulations qui ont suivi les accusations de harcèlement (majoritairement anonymes) à l'encontre de Plácido Domingo (le San Francisco Opera a annulé le concert de gala pour le 50e anniversaire de sa collaboration avec le chanteur le 6 octobre et l'Orchestre de Philadelphie a annoncé que Domingo ne participerait pas à son concert d'ouverture de saison dirigé par Yannick Nézet-Séguin le 18 septembre), de nombreuses voix se sont élevées pour prendre la défense de la star.
En Espagne, l'Opéra de Valence, en rappelant le principe de présomption d'innocence, maintient les représentations de Nabucco en décembre. Le quotidien ABC a publié un éditorial en défense du ténor tandis que plusieurs chanteuses espagnoles ayant travaillé avec Domingo ont déclaré avoir toujours eu affaire à un gentleman : María José Suárez, Davinia Rodriguez, Ángeles Blancas, Ainhoa Arteta ont pris sa défense tout comme Pilar Jurado également compositrice et présidente de la SGAE (Sociedad General de Autores y Editores).
Le Festival de Salzbourg, par la voix de sa présidente Helga Rabl-Stadler qui a insisté sur le fait qu'elle connaissait Domingo depuis 25 ans, maintient la participation du chanteur les 25 et 31 août prochains dans Luisa Miller.
Le Royal Opera House (Don Carlo en juillet 2020) et l'Opéra de Vienne (gala le 20 octobre puis Macbeth) maintiennent pour le moment leurs spectacles avec Domingo pour la prochaine saison.
Aux États-Unis d'où viennent les accusations, certains de ses anciens collègues du NYCO soutiennent le chanteur arguant que si Plácido Domingo aimait les femmes il les respectait également. Le Met a annoncé qu'il attendrait que l'enquête de l'Opéra de Los Angeles soit terminée avant de se prononcer sur la participation du chanteur à ses spectacles de septembre et octobre (Macbeth avec Anna Netrebko et ses débuts en Sharpless dans Madame Butterfly). (NF)