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Miramar, la pièce contemplative de Christian Rizzo au 104

Pièce sur le pouvoir d'attraction qu'exerce la mer, miramar, la création 2022 de , directeur du Centre chorégraphique national de Montpellier, hésite entre stances et contemplations.

met en scène miramar à front renversé. Tout au long de la pièce, ses interprètes fixent le lointain, vers le fond de la scène et tournant le dos au public. Ce postulat de départ est décliné avec plus ou moins de constance au fil du spectacle.
Pas de spectaculaire chez Rizzo, ou si peu – l'éclat fantastique de l'avant-dernière scène où un danseur en costume bolivien agite lentement un drapeau de rubans dorés.
Le reste de la danse se fait à bas bruit, presque effacée, discrète, puisant dans le vocabulaire corporel façonné par le chorégraphe au fil des pièces : basé sur les danses populaires et la marche, déclinaison d'une gavotte ou d'un sirtaki, tricotage des corps dans un espace mouvant scandé par le passage de la lumière, qui balaye le plateau comme une photocopieuse. Une scénographie lumineuse signée , qui suit le chorégraphe depuis ses débuts.

Ce qui occupe l'énergie et sature l'espace, c'est la musique de , électronique et bruitiste ! La danse se trouve comme étouffée, parfois éteinte, alors qu'elle a la luminosité d'un diamant noir, le tranchant de la lame. Cette radicalité sous-jacente de la chorégraphie n'affleure pas autant que dans les spectacles plus conceptuels qu'était une maison ou plus sensuel comme d'après une histoire vraie. Miramar est entre ces deux pouls, contemplatif, le corps tourné vers la mer.

Crédits photographiques : © Marc Domage

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