Vaut-il mieux que les danseuses et danseurs blessés assistent aux classes et répétitions ou restent au repos chez eux ? C'est la question qui revient inlassablement dans les couloirs des compagnies de danse, des écoles de danse et des cabinets médicaux en matière de prise en charge de blessure du danseur ou de la danseuse.
S'appuyant sur des méthodes déjà éprouvées dans la danse et le sport, les apports des neurosciences sur l'apprentissage moteur et les techniques de pédagogies participatives, l'Institut de Danse Santé a élaboré un protocole autour des concepts de gestion de la douleur et de charge de travail intitulé « Back On Stage with mirror neurons » (BOSnm). Les dernières recherches en neurosciences font en effet état de l'importance des neurones miroirs, cellules du cerveau qui codent des gestuelles grâce à l'observation d'un mouvement externe.
Ce protocole propose une reprise progressive et anticipée de la pratique de la danse pour tous les types de danseur et danseuse et tout style de danse. Il a été élaboré avec l'équipe de soin et des danseurs et danseuses du CCN Malandain Ballet Biarritz, en lien avec le Conservatoire Maurice Ravel Pays Basque et l'Ecole universitaire de kinésithérapie d'Orléans.
Pour aller plus loin, l'équipe de recherche lance une vaste campagne d'évaluation pour comparer les différentes stratégies de reprise de la danse à grande échelle et souhaite diffuser ce protocole auprès de professeurs de danse, qui pourraient ainsi faire remplir un questionnaire à leurs élèves blessés. L'objectif est de recueillir sous une année suffisamment de parcours de guérison pour documenter et améliorer le protocole. (DG)
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