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Impressionnante Betty Tchomanga dans Mascarades au Théâtre de la Bastille

, véritable magicienne, adopte mille visages dans sa performance Mascarades, sur les traces de Marlene Montero Freitas dont elle est une fidèle interprète.

Avec son visage extraordinairement expressif, elle peut incarner toutes les figures de la sorcière et de la femme possédée. Yeux révulsés ou bave giclant de ses lèvres, la danseuse, chorégraphe et performeuse impressionne dans cette performance mystique et hallucinée. Elle est la prêtresse et la sacrifiée, la femme toute puissante qui jette des sorts, roule des yeux, devient homme, bête ou ange.

Son corps et sa voix sont multi instrumentistes dans ce solo aux facettes variées, dans des registres qui vont du gospel au rap, du rituel à l'invocation. D'abord statique, comme muséifiée sur un socle argenté, elle se met en mouvement sur la base d'un saut primal, d'une pulsation qui devient de plus en plus intense et libérée.

Dans ce premier solo envoûtant, créé en résidence à Brest où elle a été artiste associée au Quartz, invoque la divinité vaudou Mami Wata, liée à la beauté, à la sexualité et à l'argent chez les sages de l'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique centrale. Esprit de l'eau, mi-femme, mi-poisson, c'est une sirène monstrueuse qui vient du fond des océans. La chorégraphe mélange autour de cette figure mythique différents types de représentations divines ancestrales, en endossant des masques qui se juxtaposent et tombent l'un après l'autre au fur et à mesure qu'elle se rapproche du public.

Crédits photographiques : © Queila Fernandez

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