Dans le cadre du cycle « Danse dans les Nymphéas », le musée de l'Orangerie a convié le chorégraphe Noé Soulier et trois autres danseurs du CNDC Angers à se produire devant les célèbres toiles de Monet.
Comme son titre – Grabbing, Pushing, Thrusting – l'indique, la chorégraphie se base sur les gestes de saisie et de poussée. Trois duos s'enchaînent : deux hommes, un homme et une femme, puis enfin deux femmes.
Les gestes s'inspirent du jiu-jitsu brésilien avec de nombreuses phases au sol comme dans cet art martial. Les quatre interprètes (Stephanie Amurao, Nans Pierson, Mélisande Tonolo, Noé Soulier), tous excellents, s'attrapent, s'agrippent, se serrent, se cherchent, se poussent et se repoussent en échangeant constamment des regards, dans une grande variété de mouvements, jusqu'à se trouver enfin. Mais nulle violence ne se dégage de la chorégraphie. Au contraire, une grande douceur et une certaine sensualité émanent de ces trois duos, comme autant de préliminaires amoureux.
Les costumes aux couleurs sourdes des interprètes se fondent parfaitement dans les Nymphéas en empruntant les mêmes teintes que les panneaux de Monet qui ornent la salle. L'absence de musique et la proximité des danseurs avec le public font de ce spectacle d'une vingtaine de minutes seulement une représentation d'une rare intensité.
Crédit photographique : © Alexandre Guirkinger
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