- ResMusica - https://www.resmusica.com -

A Beaune, Les Accents font sonner avec grâce le Dixit Dominus de Haendel

Au Festival de Beaune, et son ensemble ont donné une version à la fois émotionnelle et éclatante de cette œuvre de jeunesse de Haendel qu'est le Dixit Dominus.

lance son ensemble avec virtuosité avec l'Ouverture HWV 336. Suit la cantate Donna che in ciel HWV 233. Cette œuvre n'est pas très connue et son origine est la suivante :  le 2 février 1703, un tremblement de terre frappe l'Italie depuis les Marches jusqu'à Rome. Heureusement, très peu de dégâts affectent la capitale. En remerciement à la Vierge, le pape Clément XI interdit les spectacles pour cinq ans, sauf la musique sacrée. A ce terme, Haendel reçoit du cardinal Colonna la commande d'une cantate pour « l'anniversaire de la libération de Rome du tremblement de terre, le jour de la purification de la Vierge Marie« . Dans cette cantate, c'est la mezzo-soprano Nathalie Perez qui alterne avec . Si elle manque, parfois, d'expressivité, l'ensemble, lui, fait preuve d'une agréable virtuosité. Avec « tous les morts ont tremblés » ce n'est pas assez le cas des festivaliers dans cette autre cantate. L'air final voit la contralto rejoindre l'ensemble pour chanter le « salut et l'espoir du monde » de sa voix profonde et particulièrement expressive.

Le Dixit Dominus HWV 232 date du début des années 1700. Haendel a quitté Halle pour l'Italie. Il rejoint l'un de ses mécènes, Francesco Ruspoli, et va goûter à un autre monde musical. À Beaune, donnent une version très plaisante, avec un chœur de… cinq solistes ! Après le Dixit Dominus d'ouverture, dialogue superbement avec le violoncelle solo « L'Éternel fera sortir de Sion le sceptre de la puissance ». Le petit chœur, très homogène, chante « L'Éternel l'a juré ». Puis c'est Nicolas Brooymans, la basse, qui lance fermement « Le Seigneur brisera des rois ». Le « Judicabit in nationibus » est la partie la plus réussie. La direction de est très vive et les fameuses notes répétées sur le mot ruinas sont très en place. Les deux soprani forment un joli duo, équilibré et dense. Un régal musical ! Le Gloria final permet à chaque voix d'affirmer son rôle.

Le programme de ce concert laissait à penser que solennité et puissance envahiraient la basilique Notre Dame de Beaune. Thibault Noally et Les Accents montrent qu'un petit effectif peut offrir Haendel en version virtuose, imagée et belle. Les cinq solistes ont parfaitement adhéré à ce choix, pour le plus grand plaisir des festivaliers.

Crédits photographiques : © Ars Essentia

(Visited 57 times, 1 visits today)
Partager