Le Kennedy Center, le centre culturel et de spectacles de Washington, change de nom pour la deuxième fois, témoin de l'évolution politique du pays. Grand projet dont la genèse remonte à 1933 et s'étendra sur près de quarante ans, le « National Cultural Center » est renommé « John F. Kennedy Center for the Performing Arts » en 1964 en l'honneur de président qui vient d'être assassiné. Son inauguration aura lieu le 8 septembre 1971. Il s'appellera désormais « The Donald J. Trump and the John F. Kennedy Memorial Center for the Performing Arts ».
Ce bâtiment, administré par la la Smithsonian Institution comme les grands musées de la capitale fédérale, dispose de trois grandes salles de spectacles comprenant le Washington National Opera dirigé par Robert Spano et le National Symphony Orchestra de Gianandrea Noseda. Après avoir réorganisé la gouvernance de l'institution, ce qui a provoqué le départ de nombreuses stars dont Renée Fleming, le président des Etats-Unis a été nommé président de l'institution par son conseil d'administration, et le nom de l'institution associe désormais son nom par décision du 18 décembre. L'ajout a déjà été fait sur le bâtiment et sur le site officiel avec changement de logo, une rapidité qui indique que la décision relève plutôt de la formalisation d'un processus initié de plus longue date. Toutefois, toutes les pages du site internet et plusieurs réseaux sociaux du Centre ne sont pas encore à jour. L'explication officielle de ce changement fait référence aux difficultés financières traversées par le Centre depuis le Covid comme nombre d'institutions culturelles américaines : « Il y a eu des discussions avec le personnel du bâtiment pour savoir s'il fallait démolir ou non le Kennedy Center. Le président l'a sauvé en moins de dix mois, en obtenant 250 millions de dollars. »
Selon les détracteurs de cette décision, qui incluent des représentants de la famille Kennedy, une loi fédérale est requise pour le changement de nom, le conseil d'administration n'ayant pas ce pouvoir.
Les prochains musiciens classiques à se produire sous cette nouvelle bannière seront Ton Koopman pour le Messie de Haendel, et pour trois dates à partir du 15 janvier Gianandrea Noseda et le NSO avec Daniil Trifonov (Concerto n° 1 de Brahms).