Pour ce deuxième concert dans le cadre de la Biennale Pierre Boulez, on remonte aux sources esthétiques du compositeur : la Seconde école de Vienne, ici représentée sous ses formes les plus dramatiques. « Danger imminent, peur, catastrophe » : voilà les quelques mots d’accroche qui ont donné naissance à la Musique d’accompagnement pour une scène de film (1929-30) – un film imaginaire qui, dans l’esprit de Schönberg, était peut-être celui de la vieille Europe courant à sa perte. C’est de cinq « cartes postales » du poète Peter Altenberg qu’Alban Berg tirait quant à lui en 1912 un recueil de Lieder au romantisme revisité et combatif. Le défi que se lance Pierre Boulez est plus ambitieux encore : la poésie de Stéphane Mallarmé lui inspire des « Improvisations » pourtant excessivement écrites et délicatement sensuelles. Une sensualité que l’on retrouve, vertigineuse, dans Dérive 2, sa dernière grande œuvre, toute en variations kaléidoscopiques.
Distribution
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Yeree Suh soprano
Ensemble intercontemporain
Matthias Pintscher direction -
Coproduction Ensemble intercontemporain, Philharmonie de Paris
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Yeree Suh : « Dans les mélodies de Boulez, je retrouve Debussy ». Entretien
La soprano coréenne retrouvera l’Ensemble intercontemporain le dimanche 16 avril pour interpréter deux cycles vocaux faisant la part belle à la poésie : l’un, d’Alban Berg, l’autre, de Pierre Boulez.
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Redécouvrir la musique de Pierre Boulez. Éclairage
À l'occasion des deux concerts de l'EIC durant la nouvelle édition de la Biennale Pierre Boulez, les 13 et 16 avril à la Philharmonie de Paris, Matthias Pintscher livre sa vision de l'interprétation de l'œuvre du compositeur disparu en 2016.
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« Altenberg-Lieder » d’Alban Berg. Éclairage
Le 16 avril, à la Philharmonie de Paris, deux œuvres de Pierre Boulez seront mises en perspectives avec celles de deux figures de proue de la seconde école de Vienne : Arnold Schönberg et Alban Berg. De ce dernier on entendra "Altenberg-Lieder", pour mezzo-soprano et orchestre, créée au Musikverein de Vienne le 31 mars 1913. Une œuvre de jeunesse particulièrement chahutée durant sa première exécution sous la baguette de Schönberg lui-même.