Avec une préface signée par Emmanuel Krivine, nous savons d'emblée que ce voyage ne sera pas anodin, le Festival de La Chaise-Dieu vient de fêter ses 40 ans d'existence ; et depuis sa création en 1966, à l'initiative du pianiste György Cziffra, il a eu l'opportunité de recevoir les noms les plus prestigieux de la musique.
Cette année, le festival rend hommage à différents ensembles « vivants ». C'est Jean-Michel Mathé qui, depuis 2003, en a pris la direction et qui insuffle un dynamisme et un vent de nouveauté bienvenus à l'un des festivals d'été parmi les plus prisés de France. En intégrant des villes limitrophes comme Brioude, Ambert, Chamalières-sur-Loire et aussi Le Puy-en-Velay, le festival élargit son audience et s'inscrit aujourd'hui comme un rendez-vous international. De bouche à oreille sans avoir, forcement, besoin de s'appuyer sur une communication publicitaire de masse, il vit aux rythmes des saisons musicales.
Il faut dire que le lieu, particulièrement propice au recueillement – toutes religions confondues – invite tout spécialement, le temps du festival, au culte de la musique. Et même si Dame Nature s'invite de façon inopportune, comme il y a maintenant dix ans, en détruisant les infrastructures, il n'en reste pas moins que les grands noms prestigieux, compositeurs ou interprètes, semblent bien sous la main protectrice d'Euterpe et répondent toujours « présent » à chaque nouvelle rencontre.
L'initiative de nos deux auteurs dépasse l'événement « anniversaire » de ce festival. Bénévoles aux premières heures, ils se sont imposés avec le temps.
Tout au long des pages à feuilleter, vous allez vous imprégner des actions de tous les acteurs – et facteurs – qui font vivre ainsi un espace privilégié, réservé à la musique : les bénévoles, le staff technique, les artistes, les lieux, les œuvres….
Ces pages vous donneront envie de vous y rendre, ou bien de vous replonger dans ce que vous avez vécu en tant que musiciens, interprètes ou simples spectateurs. L'intérêt de ce « carnet » réside aussi dans les superbes croquis qui l'illustrent. Si la photographie sait rendre l'instant présent pris sur le vif, elle ne pourra jamais autant sublimer la pérennité que l'aquarelle, l'encre, ou la plume. Comme un livre de Sempé, vous allez l'adorer …