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Mahler 9 par Mark Wigglesworth

L'orchestre de La Monnaie a ouvert sa saison symphonique à travers les pages de l'ultime symphonie achevée par . Après le décevant souvenir d'une Symphonie n°3 globalement terne dirigée par Kazushi Ono, nous étions curieux d'entendre si les musiciens Bruxellois allaient se montrer plus inspirés sous la baguette de leur actuel directeur musical : .

Dans un premier mouvement évoluant à la manière d'une marche lente, Wigglesworth développe des phrasés langoureux à travers lesquels cornistes et altos se montrent particulièrement chantant. La baguette du chef s'égare parfois à quelques artifices compliquant d'avantage la lecture d'une musique qui requiert pourtant une mise en place parfaite. L'orchestre est réactif et investi, mais l'ensemble souffre cependant d'une petite harmonie à la sonorité étriquée.

Le chef sculpte un Ländler plus habité. Il traduit d'avantage à travers ce deuxième mouvement toute la malice et la richesse d'une partition mettant en scène les contrastes les plus radicaux. S'en suit le Rondo burleske, aux thèmes grimaçants et acérés ne ménageant pas les musiciens par la technique virtuose sollicitée auprès de chacun des pupitres.

L'Adagio final cède enfin la place à une direction beaucoup plus pudique de la part de Wigglesworth se distinguant alors par la sensibilité qu'il communique aux musiciens, laissant s'évanouir les dernières mesures de musique dans un raffinement absolu. La complexité de la partition n'a pas refroidi le public qui, s'il n'a pas fait salle comble a su réserver au chef et à son orchestre une ovation sincère.

Crédit photographique : – DR

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