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Simon Keenlyside dans Brahms et Schumann

n'en n'est pas à son coup d'essai au disque dans le répertoire du Lied allemand, ayant déjà gravé dans le passé du Schubert et du (EMI), et ayant contribué aux éditions Schubert et Schumann chez Hyperion.

Ce nouvel enregistrement débute par un bouquet de seize Lieder de Brahms qui voient alterner du très connu, Von ewiger Liebe, An die Nachtigall ou Feldeinsamkeit, avec des mélodies plus rares, sur des thèmes que l'on trouve habituellement chez les compositeurs romantiques : la solitude, la douleur, le regret, l'amour déçu, la séparation, l'hymne à la nature. aborde ces Lieder avec une bonne diction, la voix est assez lyrique mais sait également être touchante dans les mélodies plus austères, à fleur de peau telles Lerchengesang, Feldeinsamkeit ou Nachtwandler.

Dans le célèbre Dichterliebe (les amours du poète) de Schumann, cycle de seize Lieder composé en 1840 sur des poèmes d'Heinrich Heine, la concurrence au disque est rude, que ce soit chez les ténors (Fritz Wunderlich, Christoph Prégardien…) ou chez les barytons (Dietrich Fischer-Dieskau, Gérard Souzay, Thomas Hampson…). traduit bien les différents états du poète avec un ton lumineux dans les premiers Lieder, puis tour à tour dramatique (Ich grolle nicht), ironique (Und wüssten's die Blumen, Ein Jüngling liebt ein Mädchen) lorsqu'il se sait trahi. La déception se transformant en désespoir (Ich hab in Traum geweinet), le poète se réfugie alors dans le rêve pour tenter d'oublier, en vain.

Quelques petits bémols néanmoins : la prononciation n'est pas parfaite, la projection de la voix dans les aigus n'est pas toujours belle, le vibrato parfois désagréable (Ich grolle nicht). Accompagnement attentif de .

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