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Sondra Radvanovsky et Dmitri Hvorovstovsky, tandem glamour

Quoi de plus sexy que de coupler sur scène un baryton à la crinière argentée à une soprano dramatique au regard de feu ? Deux forts tempéraments, des voix chaudes, une complicité affirmée dans des incarnations fabuleuses. Un spectacle qui a ravi, à bon droit, l'assistance de la Place des Arts. La soprano , lumineuse, d'une hygiène vocale sans failles, a ébloui dans son interprétation de Donna Elvira d'Ernani de Verdi, Ernani, Ernani, involami, et plus encore dans son Invocation à la lune de Rusalka de Dvořák. Voix puissante mais d'une grande maîtrise, jusque dans les pianissimi. Voix somptueuse, égale sur toute la tessiture, qui jeta, malgré tout, un peu d'ombre sur le ténébreux baryton russe. En rappel, un « Vissi d'Arte » émouvant, comme une offrande au public. Belle présence sur scène, revenant en deuxième partie, vêtue d'une robe rouge flamboyante, qui enflamma l'auditoire.

, tête romantique, d'un physique avenant, a donné le meilleur de lui-même dans les duos de Verdi. Retenons, le long duo « Ah tal colpa » de Un Ballo in Maschera, dans lequel les deux personnages, Renato et Amelia ont un air à chanter. Surtout la scène finale d'Eugène Onéguine, moment émouvant, deux êtres de chair au paroxysme, – Tatiana rejette l'amour de Onéguine – et retenons la phrase qui clôt le duo, lorsque Onéguine maudit son sort misérable.

Deux chefs se partageaient la soirée : Constantin Orbelian dirigeait la partie avec les deux solistes, tandis que les quatre pièces orchestrales étaient confiées à Jean-Philippe Tremblay. L'Orchestre de la Francophonie s'adaptait avec bonheur à la baguette des deux chefs.

Crédit photographique :  © DR

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