- ResMusica - https://www.resmusica.com -

Bruckner par Gerd Albrecht en clôture de saison

Une nouvelle fresque symphonique clôture la saison symphonique de La Monnaie : la Symphonie n°8 d'. Alors que la Symphonie n°6 de Mahler avait inauguré cette année de concerts, il revient au maître de Saint Florian de lui donner un terme. Outre, la durée exceptionnelle de ces deux pièces, un autre point est commun à ces deux exécutions : la présence au pupitre de l'orchestre de la Monnaie de deux chefs expérimentés. Après Hartmut Haenchen, se produit à la tête d'un orchestre qu'il connaît depuis trente-six ans ! C'est en effet, en 1974, que le vétéran avait dirigé un Fidelio à La Monnaie.

En chef allemand de métier, propose une vision très retenue de la partition dans la droite ligne d'une certaine tradition allemande. Les vastes mouvements sont menés avec sens de l'architecture, de la progression et des dynamiques. À ce titre, les deux derniers mouvements sont absolument parfaits dans le traitement de la pâte orchestrale avec un grand soin apporté aux équilibres entre les pupitres. On se souviendra longtemps des dernières notes de l'Adagio, portées par l'émotion.

Les orchestres belges aiment Bruckner et Bruckner leur rend bien. Certes l'Orchestre de La Monnaie sonne plutôt «français», essentiellement dans les vents et dans l'articulation des cordes, mais il fait preuve d'une cohésion et d'une homogénéité parfaites. Les couleurs et le galbe des cordes portent cette interprétation de bout en bout. Après un petit tour de chauffe, marqué par quelques accrocs, les cuivres font preuve de panache et de précision.

Crédit photographique : © DR

(Visited 112 times, 1 visits today)