- ResMusica - https://www.resmusica.com -

Symphonies de Walton : une nouvelle référence signée Martyn Brabbins

La première Symphonie de Walton fait partie des œuvres importantes d'un genre qui était plutôt en disgrâce pendant l'Entre-deux-guerres.

Sa genèse est étonnante, puisque la composition laborieuse, entre 1932 et 1935, contraignit le chef Hamilton Harty à annuler plusieurs fois la création, avant de donner l'œuvre sans le quatrième mouvement ! La partition séduit par son romantisme puissant et mystérieux qui rappelle Sibelius, avec toutefois une froideur caractéristique de Walton. Le finale fracassant, mais un peu creux, fut toujours l'objet de critiques. C'est d'ailleurs dans ce passage que l'excellent révèle quelques faiblesses chez ses cuivres, assez empesés. Ailleurs, la lecture conduite par est impeccable et experte, gardant un juste équilibre entre la référence aux symphonies d'Elgar et une modernité agressive. Le premier mouvement est parfaitement construit jusqu'à l'immense mélancolie de la dernière reprise. Le Presto con malizia et et l'Adagio con malinconia sont caractérisés avec souplesse et des coloris vigoureux.

Dans un style toujours reconnaissable, mais sensiblement différent, la seconde et dernière Symphonie (1960) n'a pas connu un succès comparable. Le style y est pourtant devenu moins austère, avec une orchestration savoureuse dans le mouvement lent et dans les variations finales sur un thème de nature dodécaphonique. sait faire naître la tension dès les étonnantes mesures initiales, tout en respectant la délicatesse de certains passages, comme le thème du Lento. La jolie idylle Siesta, qui évoque des musiciens populaires italiens, une prise de son satisfaisante et une notice de grande qualité achèvent de placer cette parution aux côtés de références déjà anciennes (André Previn chez RCA et Charles Mackerras chez EMI).

(Visited 171 times, 1 visits today)