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Nikita Boris-Glebsky joue l’évidence avec Augustin Dumay dans Lalo

Dès les premières secondes, on sait à quoi s'en tenir : énergie, relief, dynamisme. Avec le soliste, même chose, en heureuse concordance avec les instrumentistes : netteté du trait, son plein, vibrato contrôlé, et fin de phrases en pirouettes. Le dialogue s'installe, et l'orchestre – de dimensions idéales – commente plus qu'il ne soutient. connaît très bien son Lalo, l'ayant autrefois enregistré comme soliste. Est-ce pour cela que cette version frise la perfection et le bon goût ? Quoiqu'il en soit, le chef-violoniste est attentif comme pas un aux détails de cette partition archi-connue et à laquelle se confrontent tous les violonistes. L'Espagne hispanisante et vulgaire aux entournures est bien loin. Non, ici ça joue ferme, sans épanchements verbeux et chevrotants. Onne joue pas à faire espagnol, on fait de la musique pure et dure, on défend un répertoire galvaudé jusqu'à la nausée de la plus connue partition de son auteur.

La prise de son est à la hauteur des vues artistes, respectueuse de la musique. Une autre captation dans un autre endroit donne malheureusement aux pièces chambristes une trop grande réverbération qui nuit à la qualité d'écoute. C'est dommage pour notre violoniste russe qui n'a qu'un défaut : un nom difficile à retenir. Quant à monsieur Collard, que dire de plus qu'il est remarquable ?

Une excellente référence moderne à mettre aux côtés de l'émouvant et plus retenu, mais tout aussi intense, , aux petits soins pour .

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