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Pleyel : Alagna dans Les pêcheurs de perles

Les Pêcheurs de perles reviendraient-ils à la mode ? Après une production le printemps dernier à l'Opéra Comique, et en attendant celle de l'Opéra du Rhin en mai prochain, la Salle Pleyel nous en offre une version de concert dans la série « les grandes voix », avec rien moins que en Nadir.

Le personnage du coureur des bois n'est pas une découverte pour le ténorissimo, qui l'a déjà chanté à Séville en 2009. Se posait néanmoins le problème de savoir si, après plus de vingt ans de carrière et la fréquentation assidue de rôles lourds, serait capable de rendre justice à la nature rêveuse, à l'élégance impalpable de Nadir, comme l'avait magnifié . La réponse est un « ni oui, ni non » pas franchement engageant. La plupart du temps, son beau timbre, sa diction souveraine, ses aigus solaires sont parfaitement convaincants. L'écueil se trouve hélas dans son air « je crois entendre encore », qu'à force d'alléger, il n'aborde qu'en voix de fausset, absolument insupportable. Ce n'est même plus de la voix mixte, c'est un jeune chanteur de maîtrise en pleine mue !

A ses côtés, la Leïla de est complètement anonyme, sans défauts mais sans qualités, de plus parfaitement incompréhensible. Le jeune , tout juste sorti de l'Atelier Lyrique de l'Opéra de Paris, soigne son grand air, mais apparaît à d'autres moment raide et emprunté. Tout le contraire de la prestation de , en somme ! Seul tire son épingle du jeu, dans le personnage très épisodique de Nourabad.
Le chœur et l'orchestre n'intéressent pas.
Une occasion ratée…

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