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Tomáš Netopil, un jeune homme trop tranquille

Après Andris Nelsons à Munich, Gustavo Dudamel à Los Angeles et Cornelius Meister à Vienne, nous faisons aujourd'hui escale à Prague pour ce disque du chef (né en 1975). Nous avions déjà entendu le jeune homme, au printemps 2008, dans un premier disque déjà  timoré. Dans un répertoire de démonstration, terreau de la musique tchèque, il ne parvient pas plus à nous convaincre avec une battue trop appliquée et un manque d'engagement.

Le principal problème de Netopil est qu'il apparaît sans vision des partitions qu'il dirige, trop concentré sur le respect scrupuleux des notes, c'est un comble avec un programme aussi exceptionnel.  Feu d'artifice instrumental, la Sinfonietta manque et de radicalité. Les petites pièces que sont  La Ballade de Blanik et L'Enfant du violoneux, sont bien menées mais sans touche poétique. Quant au Taras Bulba, il est trop rigoureux pour nous émouvoir.

L'Orchestre de la Radio de Prague apparaît concentré mais le fini instrumental laisse à désirer : les cordes sonnent mal et les pupitres de vents et de cuivres manquent de précision.

On ne retiendra hélas pas ce disque dans une discographie de très haute qualité. Si l'on tient à entendre ces œuvres pas un jeune chef, il faut se tourner vers l'enregistrement de Christian Arming (Arte Nova). Si l'on veut du très lourd, on a l'embarras du choix : Mackerras (Decca), Ancerl (Supraphon), Nott (Tudor), Wit (Naxos), Serebrier (Reference Recordings).

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