Avec ce volume, le chef d'orchestre américain David Zinman clôt son intégrale des Symphonie de Schubert, programmée comme le « grand final » de son mandat au pupitre de la Tonhalle de Zurich. En une vingtaine d'année, règne désormais très long selon les critères actuels, il aura replacé l'orchestre de la Tonhalle sur la carte mondiale des grands orchestres et marqué la discographie par ses intégrales des Symphonies de Beethoven (Arte Nova) et Schumann (Arte Nova) et des œuvres de Richard Strauss (Oehms).
Dans cette ultime symphonie de Schubert, on est heureux de retrouver la grande qualité des lectures de Zinman : équilibre des lignes, tempi bondissants et acuité musicologique. Ce Schubert, intellectuellement très travaillé dans son respect des nuances et des indications de la partition, est un bonheur musical autant qu'intellectuel.
L'orchestre de la Tonhalle, capté dans sa salle, est techniquement irréprochable mais avec une sonorité très esthétique dans sa rondeur.
La Symphonie n°9, sur instruments modernes, est particulièrement gâtée par la discographie : Abbado (DGG), Wand (RCA), Maazel (BR), Harnoncourt (Teldec), Bernstein (DGG), Sinopoli (DGG), Solti (Decca), Mackerras (Telarc). Il n'empêche, cette gravure, superbement captée, mérite une place dans le peloton de tête des interprétations.