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Paavo Järvi et Jean-Frédéric Neuburger en grande forme à Pleyel

Pour la première fois, l' se risquait à donner en concert la suite Karelia de Sibelius -une œuvre à l'effectif impressionnant et dont les potentielles lourdeurs furent évitées avec grâce. En effet, la direction aussi fluide que précise de révéla un au meilleur de sa forme : outre le cor anglais particulièrement remarquable, on a pu admirer également le pupitres des cuivres, irréprochable.

Venait ensuite le Concerto pour la main gauche avec au piano, une œuvre redoutable abordée avec une aisance incomparable : inutile de dire qu'il remporta tous les suffrages !  Avec juste ce qu'il faut d'expressivité -toujours cette pudeur propre à Ravel- il nous livra une interprétation contrastée, pleine de vie et pourtant habitée d'une angoisse sourde,  restituant ainsi les élans tragiques de la pièce (hélas, souvent estompés au profit des « effets de jazz. »)
En bis, et deux mains cette fois-ci, l'étude dite « pour les agréments » de Debussy fut l'occasion d'apprécier également la richesse de son jeu, particulièrement adapté au répertoire français de cette époque.

En deuxième partie, on attendait impatiemment la Symphonie n°3 « avec orgue » de Saint-Saëns, et pour cause : et n'en sont plus à leur premier coup d'essai. Pari tenu pour ces deux habitués qui nous ont offert ce soir-là une version d'une grande clarté. Mention spéciale pour le Scherzo parfaitement conduit et le Final jubilatoire qui souleva un bel enthousiasme.

Enfin, la Bacchanale extraite de Samson et Dalila (Saint-Saëns, toujours) confirma avec panache l'excellente maîtrise de l' dont la tournée au Japon, de toute évidence, s'annonce des plus prometteuses.

 Crédits photographiques : © Carole Bellaiche; © Mark Lyons

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