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Les révélations classiques de l’ADAMI

Dans une ambiance amicale et conviviale, le concert annuel parisien des révélations classiques de l' est avant tout un plaisir d'entendre des talents de demain. Ce plaisir est si grand que l'auditoire participe activement à encourager les quatre chanteurs et quatre instrumentistes par des « bravos » retentissants et des applaudissements nourris. Cette année le concert s'est déroulé avec une formule un peu différente. Les deux ou trois morceaux interprétés par chaque musicien ne sont pas regroupés mais éparpillés tout au long de la soirée, en enlevant le coté quelque peu « audition de conservatoire » de la présentation.

Dans cette soirée se distinguent particulièrement deux cantatrices, la mezzo et la soprano . Elles ont chacune une voix charnue et profonde, au timbre chaleureux, à laquelle s'ajoutent le talent incontestable de la comédienne pour et le caractère irrésistiblement dramatique pour , qui captent immédiatement notre attention et nous entraîne naturellement dans leur univers. Si (ténor) et (baryton) étaient un peu réservé au début dans des répertoires français (respectivement air de Polyeucte « Source délicieuse » de Polyeucte de Gounod et air de Hamlet « O vin dissipe la tristesse » de Hamlet d'Ambroise Thomas), ils déploient mieux leurs capacités en deuxième apparition et surtout quand ils chantent ensemble (duo Rodolfo/Marcello de Bohème de Puccini).

Quant aux instrumentistes, la flûtiste , premier prix du très prestigieux concours international de flûte de Kobe en 2013, nous fascine par la légèreté de son jeu et par une sonorité noble, le tout appuyé sur une technique plus que sûre. La violoncelliste et la violoniste sont toutes les deux dynamiques dans leur interprétation, et lorsqu'elles jouent ensemble (« Passacaille » de la Suite n° 7 pour clavecin revue par Johann Halvoren pour violon et violoncelle), on constate avec joie de belles sonorités qui portent loin, d'un caractère si proches que les deux instruments se fondent avec bonheur. Si le pianiste Selim Narari excelle en solo, notamment dans « La fileuse » des Romances sans paroles de Mendelssohn, il l'est également en musique de chambre en jouant avec les trois autres instrumentistes.

Autre bonheur de cette soirée : entendre des œuvres rarement jouées, comme Trio pour flûte, violon et piano (premier mouvement) de Nino Rota, Cantabile et Presto pour flûte de Georges Enesco ou l'air de Polyeucte cité précédemment.

Nous suivrons volontiers l'évolution de nos jeunes musiciens tout en félicitant un inlassable travail de découverte de talent par l'.

Crédit Photographique : De gauche à droite : , , , , Mathilde Calederini, , , Héroïse Mas © Thomas Bartel

 

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