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Chœurs nordiques modernes incontournables avec l’Ensemble Key

De Turku, nous arrive un prodigieux programme de musique vocale a cappella composée par sept spécialistes contemporains de la voix. La fascination de l'exécution vocale par les Nordiques se confirme une fois encore. Et combien magistralement ! On imagine – à tort ou à raison – la communion unissant et réunissant ces innombrables chanteurs souvent anonymes, aux élans conviviaux et aux ardeurs les plus ambitieuses, dans leurs interprétations supérieures. L'Ensemble Key vient de marquer d'une croix blanche inaltérable, l'art vocal du Nord de l'Europe.

Ce chœur de chambre, en peu d'années après sa constitution (en 2005), s'est hissé à égalité avec les meilleurs concurrents de Finlande. Cette formation semi-professionnelle est  magnifiquement pilotée par (né en 1972), un pur produit de l'Académie Sibelius, élève des fameux Atso Almila, Eri Klas, Jorma Panula et Leif Segerstam. L'Ensemble Key, riche d'une trentaine de chanteurs (mais à géométrie variable en fonction des œuvres  défendues) aborde un vaste répertoire s'étendant de la Renaissance aux œuvres les plus contemporaines. La qualité de ses interprétations l'a aussi  conduit à se produire dans les festivals les plus côtés de Finlande. L'objectif de cette gravure effectuée au début de l'année passée, ignore toute facilité et plus encore toute démagogie artistique. Et pourtant, il faut bien le reconnaitre, le miracle opère. Toutes ces musiques impriment profondément leur marque, même, sans aucun doute, chez les auditeurs non briefés.  Canticum Marie Virginis (1978) rappelle l'art d', à la fois exigeant et gratifiant, fouillé et touchant, imprégnant l'auditoire  en profondeur dès la première écoute. De même pour , son compatriote né vingt ans plus tard qui, avec Maria Suite (2011), en premier enregistrement mondial, emploie toute une gamme de sensibilité et d'audaces soutenues par le renfort de trois solistes minutieux et rigoureux. Du Norvégien , bientôt centenaire,  on pourra déguster un Stabat Mater (1987) réhaussé d'un violoncelle solo, sans concession mais sûrement honnête. Le reste sera à découvrir et ménagera encore de belles rencontres. Promis.

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