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Retour à Chaillot pour le Berratham d’Angelin Preljocaj

livre une version retravaillée et resserrée de « Retour à Berratham », son ballet créé cet été dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes, à Avignon.

La première parisienne de « Retour à Berratham », le nouveau spectacle d' commandé par Olivier Py pour le Festival d'Avignon, sonne un peu l'heure de vérité pour le chorégraphe. La scénographie d'Adel Abdessemed prendra-t-elle une nouvelle dimension sur un plateau de taille plus réduite, le texte de résonnera-t-il différemment sous des cintres que sous le ciel étoilé et venteux de la Cité des Papes ? A ces questions, la réponse est positive.

Comme souvent, a remis sur le métier son ouvrage, taillant ça et là dans les longueurs, remettant en valeur la danse qui semblait perdue dans l'immensité de la Cour d'Honneur, resserrant le récit et l'action autour des scènes principales de ce « Retour à Berratham », tragédie épique commandée à l'écrivain .

Dans un immédiat après-guerre, un jeune homme qui avait quitté la ville revient à la recherche de sa fiancée d'alors, Katjia. L'arrivée du jeune homme à Berratham s'étire dans une longue scène d'introduction, où le personnage principal rencontre les deus ex machina du drame final : Whisky, Patron et Jack. Puis viennent les scènes puissantes, le mariage (réminiscence lointaine des Noces de Stravinski chorégraphiées en 1989), la rencontre au bar, la nuit d'amour et la visite de son ancien appartement. A chaque fois, Angelin Preljocaj intercale de manière plus nette, plus visible qu'à la création, des danses d'ensemble, très réussies, parfois poignantes. Cette alternance entre le récit – porté par trois comédiens – et la danse, donne un rythme plus tenu au spectacle. Avec ce nouveau format, taillé pour tourner sans encombres, le texte de perd un peu de sa grandeur et de son mystère. On le regrette…

Crédit photographique © Jean-Claude Carbonne

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