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Tchaïkovski et Glazounov vaillamment défendus par l’Orchestre National de Bordeaux

Après Wagner, Mahler et Sibelius, Musicales Actes Sud propose dans sa collection de livres-disques ONBA Live, Tchaïkovski et Glazounov.

Ce travail, comme les précédents, met en scène l'Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine dans le nouvel Auditorium de Bordeaux inauguré en janvier 2013. Il s'accompagne de textes de présentation aussi synthétiques qu'informatifs ainsi que d'une série de photographies en noir et blanc prises en Russie. Cet ensemble fort recommandable résulte également d'un rapprochement avec l'éditeur d'Arles, Actes Sud.

Le chef d'orchestre de l'ONBA, Paul Daniel, ancien chef principal de l'Orchestre symphonique de l'Ouest australien (2009-2013) a acquis une riche expérience à travers ses apparitions remarquées dans les plus grands centres musicaux de la planète. On en trouve le témoignage dans un certain nombre d'enregistrements notables. Il dirige avec expertise la fameuse Symphonie n° 6 en si mineur « Pathétique » que Tchaïkovski composa à la fin de son parcours créateur et confia à son public de Saint-Pétersbourg le 17 novembre 1893. L'ONBA et en donnent une lecture raffinée sans trop appuyer sur l'étalage des sentiments et les états d'âme quasi pathologiques prêtés au compositeur. Ainsi les deux Adagios extérieurs véhiculent-ils le concept de « fatum » (Destin) avec le tact qu'il convient d'adopter. Les deux Allegros centraux, plus énergiques et virils, reçoivent un traitement dynamique avec des pupitres en bon ordre de marche. L'ensemble, très bien rendu,  place cette interprétation parmi celles, très nombreuses, que l'on peut recommander pour une découverte marquante du monde musical dessiné par Tchaïkovski. Le premier violon de l'orchestre, , ancien élève de David Oïstrakh à Bruxelles, joue superbement, en quasi soliste dans des extraits aussi célèbres que gracieux de musique de ballets de Tchaïkovski et de Glazounov. L'Orchestre propose encore l'inoubliable et trop peu connu « Grand Adagio » de la suite de ballet Raymonda, une des plus impérissables musiques d' créée également à Saint-Pétersbourg cinq ans après la « Pathétique » de son compatriote.

Un très judicieux cadeau pour stimuler une découverte séduisante du monde musical russe de la fin du XIXe siècle.

 

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