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Raphaël Sévère époustouflant dans Weber

L'amour de pour la clarinette se manifesta, entre autres, dans le Concerto n° 1 en fa mineur (1811), les Variations op. 33 (1811) et le Grand Duo op. 45 (1816,) objets de cet enregistrement marquant dont est le maître d'œuvre.

Compositeur, chef d'orchestre, pianiste et critique de renom, Weber marqua les débuts de l'opéra romantique allemand avec son Freischütz (1821) auquel il offrit également de belles pages à la clarinette. Son aisance et son appétence pour l'instrument, bien antérieure, s'adressent aux deux fameux concertos composés en 1811. Le premier gagna longtemps les faveurs des concertistes et même Debussy, souvent impitoyable, avança que Weber parvenait à « scruter l'âme de chaque instrument ». De plus, Beethoven, son contemporain l'admirait sincèrement tandis qu'il influença son disciple Wagner.

Après un enregistrement Hindemith idéal et un album Brahms jubilatoire, la lecture de , toujours pour Mirare, impressionne. Fermez les yeux et laissez-vous porter par sa sonorité majestueuse et chaleureuse, sa virtuosité habitée, son timbre chaud,  ses attaques d'une précision et d'une netteté exemplaires, son agilité stupéfiante et la précision chirurgicale de son jeu. De quoi ravir les néophytes comme les initiés. Cette plongée savoureuse dans un monde, placé à mi-chemin entre le classicisme et le romantisme, où la musique de Weber, bouillonnante, vigoureuse et enthousiaste dégage quelque chose de magnétique.

Très bien accompagné d'une part par le , précis et uni, dirigé par le jeune chef prodige originaire d'Ouzbékistan dans le Concerto, d'autre part par le pianiste , partenaire efficace et parfait dans les duos, ces lectures nous apparaissent comme d'authentiques petits bijoux, savoureux fruits de talents réunis et d'une alchimie heureuse.

Le texte de présentation très bien documenté et intéressant revient à . Tous les ingrédients d'une écoute gratifiante sont là.

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