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La Gran Partita, Mozart par les danseurs du Ballet du Rhin

Rendez-vous rituel de l'Opéra national du Rhin, la Gran Partita permet aux musiciens de l' et aux danseurs du Ballet de l'OnR de se retrouver sur scène dans un moment de rencontre et de créativité inédit. Le spectacle qui aurait dû être présenté au public les 18 et 19 février à Mulhouse, a fait l'objet d'une captation.

La musique de sert de dénominateur commun à cette soirée où sept danseurs-chorégraphes proposent des tableaux en clair-obscur, dansant au milieu des musiciens.

Dans Mouvement I, le canadien livre une insolente variation sur deux bergères de style Louis XV. En bretelles et fixe-chaussettes, ces deux dandys du petit-déjeuner s'amusent autour des codes de l'irrévérence et de l'impertinence, parfaitement assortis aux notes de Mozart.

Autre tonalité, plus guerrière, avec l'Allemand , chorégraphe de Gangflow dans le programme Danser Mozart au XXIᵉ siècle (disponible en ligne sur Arte Concert) qui dans Mouvement II se met en scène avec beaucoup d'esprit en semi-armure d'opérette. Creusant la connaissance de lui-même, cet homme oscille entre grâce et puissance, hédonisme et gloire, dans un combat homérique qui semble perdu d'avance.

Mouvement III du français tresse le fil d'un joli trio avec deux danseuses de la compagnie. Dans un esprit balanchinien, il entrelace les fils d'une expression chorégraphique plutôt classique et sage.

Plus de liberté pour l'Italienne qui a trouvé dans Mouvement IV un terrain de jeu moins balisé. Son solo est d'une jolie musicalité, et l'esprit mozartien se lit dans les déplacements et la pantomime de la danseuse Christina Cecchini.

Autre style avec Mouvement V du Belge . Le duo présenté ici est le résultat d'un processus de travail en plusieurs étapes. Un premier solo a donné naissance à un second, qui s'entremêlent tout deux pour former un duo en miroir. Il utilise les pointes pour élargir la kinésphère des danseuses.

D'origine franco-américaine, se place dans les traces de Jiri Kylian en superposant vitesse et humour dans un duo irrévérencieux, Mouvement VI. Le danseur et la danseuse sont placés sur un pied d'égalité, jusqu'à ce qu'un troisième larron, un peu secoué, fasse irruption, avant d'abandonner les deux tourtereaux à leur dispute. Grâce au sens de la narration du chorégraphe, ce trio bien exécuté sort des sentiers battus.

La soirée s'achève avec Mouvement VII, du Français , qui a déjà chorégraphié Amadé pour la soirée Danser Mozart au XXIᵉ siècle en 2020. Olivier Oguma et Roy Shimizu rivalisent d'élégance dans le finale de cette Gran Partita pétillante. Un duo qui est aussi un hymne à l'amitié.

Crédit photographique : © Ballet de l'Opéra du Rhin

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