- ResMusica - https://www.resmusica.com -

Nouvelles histoires légères de la musique classique croquées par Christian Morin

Christian Morin revient avec une nouvelle livraison d’anecdotes musicales drôlatiques accompagnées de ses propres dessins humoristiques. 

À l’approche des fêtes et dans une actualité décidément rude, il est bon de pouvoir se délasser les yeux et l’esprit avec des anecdotes amusantes et un peu d’humour.

Après un premier opus livré il y trois ans exactement, l’animateur, clarinettiste et dessinateur Christian Morin revient avec un deuxième volume de ses Notes légères. À travers les bons mots, souvent mordants, des musiciens, se dessine tout un monde qui permet d’entrer dans l’intimité de cet art. S’il ne fallait retenir qu’un trait d’esprit parmi les dizaines que comptent l’ouvrage, c’est Jean Sibelius qu’on choisirait pour cette saillie : « Je ne connais pas de statue qui ait été érigée pour un critique ».

Comme dans le premier opus, les dessins ont tous trait au monde musical, illustrant les anecdotes ou existant pour eux-mêmes, burlesques ou loufoques. Si Christian Morin convoque Sempé, Cabu et Uderzo dans ses références et hommages, les quelques dessins qui mettent en scène des femmes (globalement absentes de l’ouvrage) évoquent plutôt Jacques Faizant et cet humour pas méchant mais aujourd’hui assez suranné du Figaro (le journal, pas l’opéra) des années 1970 et 80.

Regrettons un travail éditorial bâclé pour un ouvrage fièrement estampillé du logo Radio Classique, entre anecdotes historiques imprécises (sur Berlioz ou Vivaldi) et traductions hasardeuses : I Puritani de Bellini ne se traduit pas par Le Puritain, et Schubert et Mahler n’ont pas composé des « chansons » mais des Lieder. Pour la prochaine réédition de l’ouvrage, si l’éditeur persiste à penser que le Lied allemand est vraiment trop savant pour son lectorat, il veillera à éviter de parler de « sons », terme encore plus décalé que « chansons », et optera avantageusement pour le terme de mélodies.

Un ouvrage distrayant et plaisant, en prévenant les mélomanes exigeants de ne pas prendre l’ouvrage pour plus sérieux qu’il n’est.

(Visited 228 times, 1 visits today)