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Les principales œuvres de Kurt Atterberg

Le 15 février 1974 s'éteignait une personnalité majeure du monde musical suédois : Kurt Magnus Atterberg. Il laisse le souvenir d'un homme hyperactif, doué, polyvalent, bien ancré dans l'esthétique postromantique suédoise de son époque. La qualité de son héritage mérite d'être rappelée et fêtée, aujourd'hui en 2024.

Rapidement Atterberg est devenu un grand technicien de la musique et plus particulièrement un spécialiste très adroit de l'orchestration. Malgré le fait qu'il fut presque autodidacte il se lança non sans audace et avec un sang-froid peu commun dans la composition des grandes formes. On peut avancer que cette absence de complexe caractérisera son parcours hors du commun.

Il admirait le classicisme viennois tout en prenant au besoin des libertés avec le respect intégral de la forme. Globalement, et même s'il le contestait parfois, on peut affirmer qu'une partie conséquente de son catalogue relève d'un caractère romantique.

Il reconnut l'existence d'une certaine influence venue de ses collègues finnois (1865-1957) et suédois (1871-1927), toutefois il est très rare dans ses partitions d'en ressentir directement les traces. Sans tarder, il élabora des symphonies portant sa marque distincte. Il expliqua que son succès national et international devait pour une grande part à la conjonction de « couleurs folkloriques » et au traitement formel rigoureux du travail thématique ».

Sa musique contient beaucoup de vigueur, d'admirables harmonies postromantiques, des rythmes et des motifs robustes, bien dessinés et attachants. Il combina aussi les influences folkloriques, l'héritage musical germanique, divers langages venus des mondes russes de Rimski-Korsakov, Borodine, Moussorgski et Scriabine.

Vers la fin de sa carrière, son style tombe quelque peu en désuétude et bientôt paraît daté, voire démodé ; les nouveaux courants musicaux se sont éloignés de l'esthétique qu'il défend fidèlement depuis ses débuts. Évolution perturbante si l'on rappelle qu'à ses débuts nombreux étaient ceux qui qualifiaient sa musique d'outrageusement moderne. Célèbre en Scandinavie et en Europe de son vivant où on le joua souvent, son étoile a donc commencé à pâlir avant même sa mort et sa musique apparaît moins souvent aux programmes de concerts. Avec le temps ,il se montra moins ouvert aux nouveautés et critiqua les jeunes créateurs et les esthétiques nouvelles.

La véritable modernité et bientôt la postmodernité ont éclipsé presque totalement son souvenir. Le retour assez récent à la mélodie, à la tonalité, au passé, a donné une nouvelle chance à son œuvre. Le développement de l'industrie de l'enregistrement (LP, 45t, CD, musique dématérialisée) a encouragé et confirmé sa position redevenue incontournable dans l'histoire de la musique suédoise et plus largement occidentale.

Ce personnage hyperactif dans tous les domaines se présentant à sa portée les a travaillés avec succès et singularité. Comment peut-il concilier son réel métier d'ingénieur et celui de compositeur, même si l'on admet que cette seconde activité doit être considérée comme un loisir ? Et, plus, il fut un compositeur pratiquement autodidacte !

Parmi ses traits de caractère on citera la fougue, l'ambition, la passion, la ténacité et une époustouflante résistance à l'effort.

Les principales œuvres de son catalogue

laisse un corpus symphonique passionnant où il se montre à son sommet créateur :

Autres œuvres pour orchestre :

Musiques de ballets :

Per Svinaherde (Pierre le Porcher), 1914-15 ; De Fåvitska jungfrurna (Les vierges sages et les vierges folles), ballet-pantomime, 1920, Paris, 18 novembre 1920.

Musique de chambre :

Elle contient des pièces fort attachantes et délicatement euphoniques et date plutôt de ses débuts : Quatuors à cordes (1915 et 1937) ; Sonate pour violoncelle et piano, 1925 ; Quintette avec piano, 1927 ; Variations et Fugue pour quatuor à cordes, 1943 ; Trio concertant pour violon, violoncelle et harpe, 1959-60, rév.1965.

Opéras :

Citons simplement : Härvard Harpolekare (Harvard le potier), 1915-17, révisé ; Bäckahästen ,1923-24 ; Fanal, 1936-41 ; Aladdin, 193641 ; Stormen d'après La Tempête de Shakespeare, 1946-47.

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