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CERCLES, l’atelier participatif de Boris Charmatz au Grand Palais

Un an après sa création au Festival Avignon, l'atelier participatif CERCLES de atterrit en clôture de la programmation spectacles vivant du Grand Palais d'Été à Paris, avec 205 danseurs amateur en pleine action.

C'est avec La Ronde que avait dit en 2021 « au revoir » au Grand Palais avant sa fermeture pour restauration. Un long hiver qui a permis à la magnifique architecture métallique et à ses verrières de retrouver une nouvelle vie, y compris l'été ! Sous le grand escalier de la nef, un espace circulaire est largement dégagé pour accueillir les 205 danseurs amateur de 16 à 75 ans, dont la journaliste Laure Adler, qui se sont entraînés plusieurs jours durant pour participer à cet atelier autour des danses de cercle.

Après un échauffement tonique de 20 minutes, également ouvert au public, joue le Monsieur Loyal de la soirée, en super entraîneur et chorégraphe qui encourage et protège. Une première danse d'Isadora Duncan, Étude révolutionnaire, datant de 1921, évoque les ouvriers et la lutte sociale. Les danseurs s'égaillent ensuite dans la danse de Magali Caillet Gajan, assistante chorégraphe ou s'essaient à un extrait des Disparates, le duo que Boris Charmatz avait créé avec Dimitri Chamblas au début de leur aventure chorégraphique commune.

Une dizaine de danseurs professionnels, dont Olga Dukhovna, Tatiana Julien ou Laura Bachman, encadre et accompagne les amateurs, pilotant certaines séquences avec des propositions inspirées de danses traditionnelles. Le niveau et la forme physique, très hétéroclites, des danseurs essayent de reproduire les chorégraphies assez simples que Boris Charmatz demande de réaliser « sans parasite ». Le tout sur une bande-son ultra tonique et enregistrée en public de MEUTE, fanfare originaire de Hambourg reprenant les classiques de la musique électro allemande.

Pour le public, l'exercice est assez frustrant, car à part à l'échauffement, il ne peut pas participer. Le rythme du spectacle est calé sur celui des danseurs, qui ont besoin de pause fréquentes pour récupérer. Le grand nombre de danseurs aussi, et leur hétérogénéité, ne facilite pas non plus la visibilité des chorégraphies en cercle que Boris Charmatz a souhaité exhumer à l'occasion de cet atelier XXL, qui devient une fête de la danse.

Crédits photographiques (photos de répétition) : © César Vayssié

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