Après Oum (Kalthoum) et Nina (Simone), Gallimard Jeunesse fait découvrir Edith Piaf à ses petits lecteurs.
Illustrateur mélomane à l’univers coloré et poétique, Bruno Liance était déjà au crayon et au pinceau pour les précédents albums de cette série. Nous retrouvons son style à la fois naïf et évocateur dans de grandes double pages parfois réalistes, parfois oniriques. On y retrouve la Môme, enfant, jeune fille puis femme, chanteuse à succès, comme dans un beau dessin où, très ressemblante, elle tient son micro et semble s’envoler sur un fond qui tourbillonne « Mon manège à moi »…
Retraçant la vie de Piaf en une vingtaine de pages, de sa naissance à Paris jusqu’à ses adieux à la scène, l’autrice Noé Margolis utilise la première personne du singulier comme dans les précédents albums. Quelques phrases simples par double pages suffisent à évoquer les différentes périodes de la vie de la célèbre chanteuse. Beaucoup de poésie se dégage de ces mots, dans un rythme presque musical. S’intercalent des lignes en référence aux chansons phares : « Emportée par la foule… », « Je ne regrette rien », « L’hymne à l’amour »… Car Piaf l’amoureuse est bien présente, ses amours (Marcel Cerdan), sa petite robe noire bien sûr, sa volonté de fer, sa voix unique chargée d’émotion et de passion.
En fin d’album une biographie permet de compléter la lecture pour découvrir de façon plus classique la vie de la chanteuse, mais l’on ira surtout écouter ses chansons pleines de vie.