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Dvořák par Dausgaard, à un final près !

Avec près d'une dizaine de disques en un an pour les labels : CPO, Simax, Da Capo, Chandos et Bis, le chef est l'une des baguettes les plus actives du moment. Après avoir revisité Beethoven et Schumann à la tête de son , le musicien se lance à l'assaut d'. Bien évidement, le texte est passé aux rayons X et les textures sont allégées à l'extrême alors que les tempi sont rapides. Le chef fait le deuil de toutes les références à l'esprit pastoral et grandiloquent de ces pièces, pour favoriser la richesse de l'orchestration et une constante attention aux moindres nuances et contrastes.

Ce travail porte ses fruits dans une excellente symphonie n° 6 qui avance avec allant et naturel, expurgée des allusions brahmsiennes ; tandis que les équilibres sont parfaits. Dans l'absolu, c'est avec Mackerras (Supraphon), la plus belle version moderne de la pièce.

La symphonie du « Nouveau monde », commence très bien : le ton est juste et la musique progresse avec tact et efficacité. Le mouvement lent est très beau, avec de belles nuances. Mais, les choses se gâtent lors du dernier mouvement. Les déséquilibres liés à la contradiction entre un orchestre de chambre et la nomenclature instrumentale de la dernière symphonie du maître créent un contraste désagréable. Les cordes sonnent « petit bras » et les cuivres, bien qu'en « self control », écrasent les dynamiques. Ce dernier reproche nous empêche de recommander ce disque en première approche, mais les amoureux de ces deux pièces sauront y trouver bien des satisfactions.

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