- ResMusica - https://www.resmusica.com -

Inégalité des chances

Le meilleur ou le moins bon, l' est capable des deux, et ce dans un même concert, commencé avec une mollassonne Symphonie «classique» de Prokofiev. Tempos trop lents, quelques approximations dans les attaques, sonorités hétérogènes, pas de mise en valeur des plans sonores, … est pourtant dans son élément, mais l'alchimie ne prend pas. Le Concerto n°24 de Mozart bénéficie lui du jeu presque parfait de , qui connait son style classique sur le bout des doigts. Pas le chef malheureusement, qui par une direction empesée et un orchestre très (trop) étoffé alourdit le propos. a beau être à l'écoute de son soliste, avec une lecture propre, sans accrocs, ce Mozart là manque particulièrement d'élégance.

Avec Ibert et Respighi, l'ancien assistant de Bernstein retrouve une période qui lui est familière et dans laquelle il excelle. Les Escales de jeunesse de l'ancien directeur de la Villa Medicis n'ont rien du chef d'œuvre oublié (Fêtes Romaines de Respighi non plus d'ailleurs) mais sont un beau témoignage du Paris symphonique des années 20, une partition où Debussy et Ravel sont cités tour à tour. Il était temps que l' se préoccupe aussi de ce répertoire. Enfin Feste Romane termine brillamment ce concert, dans un déchaînement virtuose de timbres et de décibels. Le National est survolté, le chef de la soirée maîtrise cette vaste partition symphonique qui, bien que démonstrative, ne tombe jamais dans la vulgarité. On en redemande encore.

Crédit phoographique : © DR

(Visited 85 times, 1 visits today)