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Marcelo Álvarez, le grand

Malgré un petit enrouement, «Marcelo, le grand», comme l'appelle Maestro , n'a pas déçu son public. Physique du rôle, grande présence scénique, personnalité imposante et voix chaude sont les caractéristiques qui font de ce ténor l'un des plus grands chanteurs lyrique de cette décennie. Accompagné par l'orchestre, sa performance a touché aux arias les plus connus du répertoire, de E lucevan le stelle à Celeste Aida, tout en passant par Addio, fiorito asil, Un di'all'improvviso et beaucoup d'autres.

La romance en si mineur de Tosca chauffe tout de suite le public. Un nostalgique solo de la clarinette introduit la mélodie qui est reprise de façon quasiment parfaite par le ténor. Son chant est passionné, la diction claire et bien articulée, l'intensité vocale indescriptible. Dans Celeste Aida, Àlvarez raconte l'amour de Radames pour Aida à l'aide d'une interprétation parmi les plus poignantes du ténor.

L'orchestra qui s'alterne avec lui n'est pas moins déchirante : après le Prélude brillant de Carmen, l'Intermezzo de Manon Lescaut est un moment de haute suggestion. La profondeur du son du violoncelle est saisissante ; les coups presque sanglants de la grosse-caisse, la précision des cors traduisent la direction d'un Oren particulièrement inspiré. Enfin, standing ovation sur les bis d'Àlvarez, Nessun dorma et Core ‘ngrato, un classique du répertoire napolitain qui scelle une soirée au programme musical très malin.

Crédit photographique : © Decca

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