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Concert anniversaire de l’Orchestre des Champs-Élysées

Le concert que proposait dans la salle de l'avenue Montaigne récemment rénovée s'inscrivait dans le cadre d'une petite tournée consacrée à la monumentale Missa solemnis de Beethoven (1818-1822). L'année 2010 avait marqué les quarante ans du , 2011 corresponds aux vingt ans de l', une formation fondée par le chef gantois avec Alain Durel et , pour interpréter le répertoire allant de Mozart au début du XXe siècle, sur instruments d'époque. Se produisaient par ailleurs au sein du chœur de jeunes chanteurs de l'Accademia Chigiana Siena sélectionnés pour participer à des productions consacrées au répertoire classique, romantique et postromantique et nécessitant un chœur d'oratorio.

C'est d'ailleurs le chœur, très sollicité dans cette œuvre, qui fait la plus forte impression lors de ce concert, aussi bien en termes d'homogénéité, de justesse, de projection, que de virtuosité. Les choristes répondent bien aux exigences du chef gantois, malgré les tempos assez soutenus adoptés. La sonorité de l'orchestre n'est quant à elle pas toujours très flatteuse (outre quelques approximations au sein des vents dans le Kyrie et le Gloria), et malgré l'effectif (une quarantaine de cordes), manque parfois de volume sonore. Le long solo de violon d' dans le Sanctus est par contre magnifique de justesse et d'expression.

se refuse à tout hédonisme sonore et propose une interprétation fort contrastée, théâtrale, « brut de décoffrage », d'une certaine manière à l'image de l'œuvre, une messe destinée au concert qui ne cesse de surprendre par son foisonnement d'idées, sa complexité harmonique, ses changements incessants de tonalités et de tempos.

Les interventions du quatuor de solistes, placé entre le chœur et les instruments à vent, appellent quelques réserves, surtout du côté de la soprano et du baryton David Wilson-Johnson, bien effacé, ce dernier remplaçant Simon Kirkbride, initialement annoncé.

, qui avait déjà enregistré la Missa solemnis de Beethoven chez son éditeur historique Harmonia Mundi, s'apprête, comme c'est devenu souvent le cas, à publier en 2012 une nouvelle version pour son label Phi.

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