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Chostakovitch par Gergiev, luxueusement vôtre

et livrent des interprétations ultra-luxueuses de deux partitions contrastées de Chostakovitch.

A la base, à l'exception de la proximité chronologique, tout oppose la Symphonie n°9 et le Concerto pour violon n°1 de Chostakovitch ! Pied de nez  aux officiels soviétiques, qui attendaient une partition faite de magnificence et de pathos pour célébrer la victoire de 1945 sur les Nazis, la Symphonie n°9 n'a pas grand-chose en commun avec le Concerto pour violon n°1 aux teintes sombres et la virtuosité noire et âpre, proche de la chape de plomb qui étouffait l'URSS à la fin du stalinisme agonisant.

Menant, tambour battant, une intégrale des symphonies pour son propre label pétersbourgeois, le chef propose deux lectures de grand luxe. Dans la Symphonie n°9, il joue de l'orchestre au pupitre d'une phalange exemplaire dans sa précision et la beauté de ses timbres. Il manque tout de même l'ironie acidulée d'un Kitaenko (Capriccio) ou d'un Bernstein (DGG).

Pour le Concerto  n°1, Gergiev et les siens sont rejoints par le violoniste . Ensembles, ils imposent une lecture ultra-léchée techniquement d'où émerge la beauté du son du soliste. C'est exemplaire dans cette optique, même si la force dramatique de David Oïstrakh est ici insurpassable.

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