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Gautier Capuçon et Gergiev pour Chostakovitch

L'affiche est alléchante avec , Gergiev et l'Orchestre du Mariinsky qui sont réunis pour servir les deux concertos de Chostakovitch, mais le résultat tout en retenue ne convainc pas.

Ceux qui pensent que Gergiev n'est pas la baguette la plus délicate du circuit mais qu'il sait compenser par une énergie qui balaie tout sur son passage, seront surpris par ces deux prises de concert avec le violoncelliste français, car elles misent constamment sur l'introspection chambriste, la retenue et la demi-teinte. Les deux musiciens avaient déjà réalisé un premier album ensemble dans un programme Tchaïkovski et Prokofiev (1 CD Virgin), et on y retrouve les mêmes qualités et les mêmes limites, à savoir principalement une volonté de concentration. La tentative serait louable si elle n'aboutissait pas en définitive à un manque de tension.

Le Concerto n°1, lyrique et enflammé, pâtit particulièrement de cette approche et en paraît interminable. Le Concerto n°2, d'une beauté farouche et austère, résiste mieux à ce parti interprétatif et offre de beaux moments, mais on ne saisit pas pour autant le discours de l'œuvre dans son ensemble, ce qui étonne pour des musiciens aussi aguerris à ce répertoire.

Pour en rester aux versions récentes, on préfèrera Truls Mørk et Vasily Petrenko à Oslo (1 CD Ondine) dans la même veine intimiste , et pour une option brûlante on optera pour le tandem italien Enrico Dindo et Gianandrea Noseda à Copenhague (1 CD Chandos).

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