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Théodore Dubois au Festival Classica de Saint-Lambert

revient en force au Festival Classica, sous la direction de .

Son opéra Aben-Hamet a été donné en 2013 au même festival. L'an dernier, les mélomanes ont eu droit à la musique de chambre du même compositeur, avec le Terzettino pour flûte, alto et harpe, et la Fantaisie pour harpe et orchestre (harpe et piano). Cette année, c'est l'oratorio Le Paradis perdu, sur un livret d'Édouard Blau, inspiré du poème épique de . Œuvre majeure dont la qualité dramatique ne faiblit pas pendant les deux heures que dure l'œuvre.

Au centre trône Satan, représenté par . Vêtu d'une chemise rouge-flamme, le baryton ne ménage rien pour incarner un personnage dans lequel il s'investit corps et… âme. Un croisement entre Bertram de Robert le Diable et Méphisto dans Faust de Gounod. Les suppôts de Satan lui donnent la réplique en les personnes de Philippe Bolduc, baryton-basse, Molock, , baryton dans Bélial, et Uriel est interprété par le ténor Richard-Nicolas Villeneuve.

Mais c'est toute la distribution des chanteurs qui est à citer. Retenons la voix de l'Archange de la mezzo-soprano , (soprano) en Ève, voix sensuelle et troublante à laquelle répond la voix veloutée du ténor en Adam. Du côté du chœur, Martin Dagenais a su rendre l'ampleur, parfois la rugosité, les plaintes mais aussi la suavité à tous les chanteurs.

L'orchestre, malgré les cuivres parfois dissonants – influence de l'Enfer ? -,  est mené d'une main de maître par le maestro . Cette partition majeure de la musique sacrée du XIXe siècle sortira-t-elle enfin du purgatoire de l'oubli ? On le souhaite divinement !

Crédit photographique : © Étienne Boucher Cazabon

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