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Cristian Măcelaru en remplaçant de Jansons à la Radio Bavaroise

, remplaçant Mariss Jansons, assure l'essentiel, mais ce n'est pas assez.

Les concerts de l' auraient dû être le premier grand moment de sa saison, avec le début de la résidence du violoniste et la première venue à Munich de Mariss Jansons pour cette nouvelle saison. Hélas, la santé de Mariss Jansons donne à nouveau des inquiétudes, et il se voit contraint à renoncer à une longue série de concerts prévus à Munich et en Asie tout au long du mois de novembre. Comme en avril 2017, c'est le jeune chef roumain qui le remplace, pour un programme taillé sur mesure pour Jansons.

Le concert commence par le premier concerto de , belle occasion de briller pour Kavakos, qui ne s'en saisit pourtant que partiellement. On peine à comprendre pourquoi le premier mouvement est abordé aussi timidement : ce n'est pas le tempo relativement lent qui pose problème, mais cette sorte de mollesse expressive qui ne prend jamais possession des espaces ainsi ouverts. La suite du concerto est naturellement plus satisfaisante, la virtuosité exigée du soliste est bien là, culminant dans la cadence du troisième mouvement, et elle est toujours payante, mais Kavakos ne parvient jamais à s'appuyer sur sa virtuosité pour construire quelque chose comme une inspiration. L'accompagnement de Măcelaru est soigné et efficace, mais l'œuvre garde un aspect purement extérieur qui est tout de même une déception.

Naturellement, le délai relativement court dont le chef a disposé pour préparer ce concert dont il n'a pas choisi le programme vaut toutes les indulgences, et on peut se satisfaire après tout d'un Sacre du Printemps efficace, mettant en valeur les solistes de l'orchestre et déchaînant toutes les tempêtes rythmiques et dynamiques qu' offre aux chefs comme autant d'occasions de briller. Mais encore faut-il s'y frayer un chemin, trouver un parcours qui emporte l'auditeur avec lui : ce n'est pas le cas ce soir, où tout est en place, certes, mais où les épisodes s'enchaînent sans mystère et sans élan.

Crédit photographique : © Peter Meisel

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