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Tiberghien, Mazzola et l’ONDIF très convaincants dans Beethoven

Les meilleurs orchestres de la planète, et tous les autres, se sont confrontés au miracle de l'invention du maître de Bonn. Qu'en est-il pour l'ONDIF ?

L'Orchestre national d'Île-de-France apporte sa pierre à l'immense édifice beethovénien, avec une lecture probe, bien tenue, précise, sans recherche gratuite d'originalité. Il est bien éloigné le temps où l'ONDIF subissait de sévères critiques pour ses insuffisances. L'excellent chef canalise avec brio l'ensemble des pupitres, au meilleur de leur forme aux plans technique et interprétatif en dépit d'un léger manque de densité des cordes. Le renfort de dans le Concerto dit n° 1 en ut majeur, en fait composé après celui en si bémol majeur op. 19 (n° 2), remanié à plusieurs reprises après sa création au Théâtre de la Cour à Vienne le 29 mars 1795, permet de déguster une musique déjà postclassique, pleine de beauté et d'entrain et d'anticiper les futurs traits d'un génie unique commençant à germer. L'ensemble se positionne  à l'égal des phalanges et des solistes internationaux actuels de très haut niveau.

La fameuse « symphonie du destin », avec son motif universellement connu et reconnu, la Cinquième donc, élaborée entre 1803 et 1808, année de la création à Vienne, ne démérite pas et offre davantage qu'un intérêt documentaire ou anecdotique. Ils savent retenir l'auditeur par leur maîtrise édifiante et le tenir en haleine, de part en part. Au jeu des écoutes à l'aveugle ils pourraient en surprendre plus d'un, spécialiste ou non.

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